Culture & Patrimoine

Il est temps d'agir !

C’est en grande partie par la culture que se tisse le lien entre les citoyens dans leur singularité et la vie collective de la ville. C’est par elle aussi que la ville déploie son identité tout en participant au monde.
La culture est un volet très important de la qualité de vie de la population puisqu’elle favorise avant tout l’épanouissement des individus, l’épanouissement social et le développement d’un sentiment d’appartenance à la collectivité.

Notre objectif est de faire de notre patrimoine un bien commun, dans le respect de l’identité et des droits culturels de chacun, prenant en compte l’avis du public de Grisolles tout en s’inscrivant dans les enjeux actuels et notamment écologiques.
C’est encore de préserver les éléments spécifiques qui font le lien entre le passé et le présent du village.
Notre mission est de faire connaître notre patrimoine, qu’il soit industriel, ferroviaire, culturel, artistique, naturel comme historique. Notre ambition est de le valoriser, d’en faire le centre d’une action collective afin d’en révéler les significations et les enjeux. Notre ambition est de donner à la ville une véritable identité culturelle, territoriale, sans annuler à la dimension ouverte et universaliste de la culture.

C’est en croisant les pratiques que nous pourrons construire une culture commune et mettre en valeur notre patrimoine. Ils sont l’une comme l’autre des conditions du bien-vivre.

Carte des points d'intérêt du canton de Verdun-sur-Garonne

La Commune d’Aucamville est située à la limite sud du département de Tarn-et-Garonne, à mi-distance entre Montauban et Toulouse.
Ses habitants sont appelés les Aucamvillois et Aucamvilloises.

Aucamville est cité pour la première fois au XIème siècle sous la forme Ochamsvilla, puis Aucamvilla après 1312.

Le blason de la ville représente une oie sur fond violet et blanc (dans un écu ovale, on voit une porte de ville et sur le seuil de la porte une oie passant), car selon la légende, le nom de la commune signifierait “la ville de l’oie”, en latin, Aucum Villa. Ce genre d’étymologie latine est fréquent dans les blasonnement des paroisses, mais généralement sans fondement.
Cette étymologie n’est pas assurée car le /m/ final du latin s’était amui depuis longtemps au moment de la formation des noms en –ville (au Moyen Âge). Un composé roman basée sur auca, oie est possible phonétiquement, si on suppose une nasalisation hypothétique de /a/. De plus, sur plusieurs millier de composées en -ville, seule une petite dizaine contient un nom d’animal, qui pourrait être un sobriquet, mais dont les formes anciennes sont parfaitement claires, ce qui n’est pas le cas ici. Ainsi, dans Quièvreville (Capravilla v. 1024), tous parfaitement indentifiables et qu’Ernest Nègre considère comme des surnoms de personnages.
En effet, il s’agit d’une formation mérovingienne ou carolingienne, basée probablement sur un nom de personne comme presque tous les noms en -ville, généralement de type germanique.
Cela est à mettre en rapport avec les formes anciennes du type Ochamsvilla. Les spécialiste de la toponymie comme Ernest Nègre proposent le nom d’homme germanique Ogmarus,traité comme *Ogamarus, alors qu’Albert Dauzat et Charles Rostaing de leur côté, y voient le nom de femme wisigothique *Auka. On rencontre la variante Aukisa dans Aucazein (*Aukasinga), commune de l’Ariège. Cependant l/m/ là encore fait difficulté.
Homonymie avec Aucamville qui est peut être une transposition du nom originel d’après Ernest Nègres.

L’Eglise Saint-Barthélemy (XIIIe siècle ; XVe siècle ; XVIe siècle)

La paroisse d’Aucamville, située dans l’ancien diocèse de Toulouse, apparaît dans les documents de l’histoire religieuse de cette partie de la Gascogne toulousaine dès la fin du 11e siècle (vers 1090). Le lieu dépend directement de l’abbaye bénédictine Saint-Pierre du Mas-Grenier, se présentant comme un prieuré, c’est-à-dire une église confiée à un petit groupe de moines, vivant en communauté sur place. On retrouvera la trace d’un petit cloître accolé à l’église située au cœur du village, encore visible en 1527 avant les Guerres de Religion. Le portail actuel qui porte des traces de l’époque romane atteste de l’ancienneté de l’église paroissiale.
Cependant, l’église primitive du lieu se trouvait à l’emplacement du cimetière et avait comme titulaire saint Martin. Nous savons qu’elle fut abandonnée autour des années 1300, au moment de la création du village actuel à l’époque où la communauté villageoise reçut ses coutumes royales. En 1688, cette ancienne église de Saint-Martin fut toutefois démolie.

L’Eglise actuelle, édifiée au centre du village et consacrée à Saint-Barthélemy, remonterait au 13ème siècle. Elle a subi plusieurs transformations au cours des siècles : clocher construit en 1527 et restauré en 1698 ; Charpente et couverture refaites en 1461. De l’église primitive du 13e siècle ne subsiste que le portail en brique.

L’édifice actuel de style gothique méridional remontant au 16e siècle est construit entièrement en brique. Il se distingue par une belle nef de 5 travées voutées d’ogives. Le portail occidental en arc brisé du 12e siècle possède 4 chapelles de tradition romane ornés de montres affrontés. Après l’effondrement en 1814 de son ancien clocher toulousain (haut de 49 m) qui provoqua la mort tragique d’un habitant du village, le clocher mur actuel fut construit en 1830.
L’Eglise est classée monument historique par arrêté du 17 décembre 1926. »

La Chapelle Saint-Jean-Baptiste (XVIIIe)

Edifice rural dépourvu de clocher, et se terminant par un chevet à pan coupé, qui se veut représentatif d’un grand nombre de bâtiments vernaculaires construits selon la technique du torchis pur, non associé à une structure autre, répandus jusqu’au début du 20e siècle. Il s’agit d’une architecture moulée. Cette construction moderne en pisé serait bâtie sur les fondations de l’Eglise Saint-Jean de Marguestand, qui se trouvât près de la fontaine de Laparra réputée guérir les fiévreux et qui existait déjà au 13e siècle.
C’est un ancien lieu de pèlerinage important, mes fiévreux s’y rendaient le de la St  Jean-Basptiste. Ils devaient jeter quelques pièces dans la source de Laparra et s’en retourner sans regarder en arrière.
La chapelle est classée monument historique par arrêté du 14 décembre 1990.

Quelques chiffres :

Superficie : 2290 hectares
Altitude 148 m (min : 97 m) (max : 168 m)

En fixant la direction du Sud-Ouest, à droite d’une profonde vallée où le décor semble accroché au bord d’un précipice, l’attrayant village de Beaupuy, dont le nom signifie “belle élévation”, nous apparaît.
De là, en effet, la vue s’étend sur un panorama des plus grandioses.

Ce bourg, très ancien, remonte approximativement à 1107. Avec le XVIe siècle, on entre dans une ère de bouleversements. Nombre d’incendies et de pillages eurent lieu à cette époque, les guerres de religion n’épargnant point ce petit village.

Ce n’est qu’en 1695 que, la paix conclue avec les Protestants, le seigneur de Beaupuy, Arnaud Aimerie de Dangereux, devenu comte de Maille par suite de son mariage, put prendre l’initiative d’une restauration.

Deux oratoires furent ainsi conçus, et l’on peut encore voir actuellement dans la chapelle du cimetière, le magnifique retable datant de cette époque, retable classé par les beaux-arts.

La Révolution n’eut que peu de prise sur notre commune, bien que les idées nouvelles fissent leur chemin.
La chapelle du cimetière fut épargnée, toutefois l’église servit de Temple de la Raison durant toute cette période.

On peut signaler deux faits importants :

  • En juin 1614, la comtesse de Maille, seigneuresse de Beaupuy, meurt à Paris.
    Elle avait demandé que son cœur fût transporté à Beaupuy. Il fut retrouvé en 1865, lors de la reconstruction de l’église paroissiale, dans une boite en plomb replacée à l’intérieur du pilier qui se trouve derrière la chaire.
  • Par ordonnance royale de 1676, la comtesse de l’époque, Ursule de Durant, fit construire à ses frais un presbytère obligatoire pour la somme de 800 livres (copie notaire de Bouillac du 9 novembre 1690).

Ce presbytère est toujours visible à Beaupuy, bien qu’ayant subi quelques transformations.

En 1836, le dernier seigneur de Beaupuy, Leopold de Varagues Gardouche vendit le château.

C’est la fin de la seigneurerie de Beaupuy. Le vieux manoir sept fois séculaire fut démoli presque en totalité en 1865. Une page d’histoire de Beaupuy venait de se tourner.

Il y eut autrefois jusqu’à quatre églises à Bouillac. L’église Saint-Sulpice détruite aux guerres de religion, rebâtie, elle disparut sans retour à la Révolution. L’église actuelle, Notre Dame, située dans le village fut incendiée au XVIe siècle, reconstruite en 1632 et enjolivée d’une voûte gothique en 1860.

De cet édifice en briques, avec de robustes contreforts, s’élève un remarquable clocher mur du XVIIe siècle et qui est la partie la plus intéressante. Restauré en 1954, ce clocher mur est certainement le plus beau de Tarn-et-Garonne avec cinq arcades garnies de cloches réparties sur trois niveaux. Il se termine avec un pignon triangulaire flanqué de pyramides. Cet édifice est classé monument historique.

Abbaye de Grandselve

Le village a été rendu célèbre par l’Abbaye de Grandselve, l’un des plus beaux ensembles monastiques de l’occident au XIIe siècle. C’est en 1114 que quelques ermites envoyés par le bienheureux Géraud de Salles, disciple de Robert d’Arbrissol, fondateur de Fontevrault, établissent un modeste ermitage et autour d’un oratoire défrichent le sol afin de le cultiver.
En 1144, le monastère deviendra une filiale de Clairvaux.
Profitant des largesses des seigneurs et des dons des petites gens, l’abbaye grandira en importance telle que le XIIIe siècle sera véritablement son âge d’or, concrétisé par la présence de 800 moines.
Le travail effectué par les moines va être considérable : des terres défrichées, des tuileries créées, des vignes plantées, la prise en charge et le développement du port de Verdun nécessaire à l’écoulement des produits, avec le droit de circulation sur la Garonne.

Le patrimoine de l’abbaye s’étend entre la Garonne au nord, la Save et la Gimone et une ligne imaginaire allant de Beaumont de Lomagne à l’Isle Jourdain.
L’abbaye s’intéresse également à l’enseignement et crée le collège Saint-Bernard à Toulouse en 1281.
Dans une enceinte murée de 8 hectares sont construits les différents bâtiments monastiques avec le cloître construit en premier (XIIe siècle) au milieu. L’église de l’Assomption, remarquable, a les dimensions d’une cathédrale (101,60 m  sur 20,25 m) avec une abside à trois pans avec une ou trois nefs. Commencée à la fin du XIIe siècle elle sera consacrée en 1253.
Pendant la guerre de cent ans, Grandselve reste fidèle à la cause de la France, héberge même le fils de Jean le Bon, captif à Londres du 20 mai au 6 juin 1358.
L’abbaye essuie les guerres de religion. Par souci de protection les reliquaires sont déposés au collège Saint-Bernard à Toulouse.
A la suite d’un décret de la Constituante du 13 février 1790, l’abbaye sera vendue comme bien national. Fin 1793, le cloître et la salle capitulaire seront démolis et en 1803 il sera procédé à la démolition de l’église abbatiale ; l’hôtellerie sera rasée peu après 1815.

Il ne subsiste que la porterie ornée d’un macaron et un pigeonnier du XIXe siècle.

Le trésor de l’abbaye de Grandselve est constitué par sept reliquaires de vermeil du XIIIe siècle. Ces pièces, spécimens de l’art languedocien en matière d’orfèvrerie religieuse, sont exposées dans une vitrine de la chapelle de l’église :

  1. La châsse de la crucifixion : la plus grande, la plus majestueuse.
  2. Le Christ Législateur
  3. La châsse de Notre Dame
  4. La châsse de Sainte Libérate
  5. Le reliquaire de la Sainte Epine
  6. Le reliquaire discoïdal

On retrouve des traces de l’homme à Campsas depuis l’époque préhistorique. Des outils datant de l’époque paléolithique inférieure (plus précisément de la période Acheuléenne située dans nos régions entre 80 et 30 000 ans) ont en effet été découverts sur la zone dite du “terrain de sport”. Elle correspondrait à l’occupation des terrasses du Tarn par l’homo erectus qui était à cette époque encore un chasseur pécheur. On y retrouve alors des bifaces et unifaces ainsi que des hachereaux.

On trouve ensuite des traces d’occupation à l’époque néolithique (ou âge de la pierre polie), époque ou l’homme avait commencé à se sédentariser.

Le blason a été attribué en 1696, règne de Louis XIV à la communauté des gens de Canals.

Canals est un village de 630 habitants situé sur une terrasse qui domine la vallée de la Garonne.

Le Canal latéral scinde le village en deux parties (Canals haut et Villelongue). Idéalement situé entre Toulouse et Montauban, il est traversé par deux axes routiers, la RD820 et la RD813 qui favorisent son accès.

La naissance de notre petit bourg se situe vers le IIIème siècle.

Au IXème siècle notre village s’appelait Canaucellas dont l’origine serait rattaché à un réseau de canaux qui se jetaient dans le ruisseau de St Jean.

L’église romane était située au cimetière actuel. Au XVII ème siècle, est est déplacée et construite au centre du village.

Ce même siècle, le canal des deux mers est creusé, c’est une voie navigable.

En 1808, le département de Tarn et Garonne est créé part décret de Napoléon Ier et Canals appartiendra au canton de Grisolles.

1890, le chemin de fer, un moyen de transport révolutionnaire traverse notre commune, la ligne longe le canal.

Pendant très longtemps, l’économie est basée sur la production agricole. Chaque ferme produit des céréales, cultive la vigne, les arbres fruitiers et élève des vaches pour la production laitière.

Autour des années 80, l’artisanat et les entreprises s’installent pour la plupart sur la zone du Parc situé près de la RD 820.

La population restée modeste (300 habitants) atteint 500 âmes vers 1860. Puis pendant les deux guerres, elle chute et depuis 1970, elle s’accroit pour atteindre actuellement 630 habitants.

 

Lavoir du XVIIème siècle

Eglise avec son clocher mur

Phare aéronautique construit à partir des années 1920 pour guider les avions de nuit destinés à l’Aéropostale.

Les berges du canal

 

Personnalités de notre commune

Marie Rose Gineste, fille de paysan, née le 10 Août 1911 œuvre clandestinement pour la protection des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale. Elle réalise de faux papiers et sert d’agent de liaison.

Depuis les temps les plus anciens, les hommes ont privilégié notre région.

  1800 avant JC: apparition de tumulus

  800 avant JC: migration des celtes

  200 avant JC: occupation romaine

  459: les wisigoths libèrent la région de la domination romaine

  en 961 apparaît pour la première fois le nom de Deumpantala dans un document officiel

Au XIème siècle, il y avait 2 paroisses sur le territoire actuel de la commune: Saint Pierre à l’emplacement de l’église actuelle dont l’abside romane du XIIème siècle est visible du cimetière et Saint Martin au hameau de la Motte.

L’église Saint Martin a disparu au cours du XVIIème siècle, sans doute au moment des guerres de religion mais le souvenir de cette paroisse s’est perpétué par le maintien d’une fête votive en automne dans le hameau de la Motte jusque dans les années 1980.

1628: une bataille sanglante opposa dans les vignobles de Dieupentale catholiques et protestants. On dénombrera le chiffre énorme de 400 à 500 morts. Dieupentale a terriblement souffert de cet affrontement  et il est envisageable que l’église Saint Martin de la Motte ait été détruite à ce moment là.

1911: la commune comptait 584 habitants.

1914-1918: comme la plupart des communes, Dieupentale a payé un lourd tribut à cette guerre. 24 Dieupentalais sont morts pour la France.

Lors de la seconde guerre mondiale, 6 Dieupentalais sont morts pour la France.

Etymologie de Dieupentale

Un peu de mystère entoure l’origine du nom Dieupentale. Une hypothèse fait référence à la mythologie et au dieu Pan. L’abbé Laporte, curé de Dieupentale au début du XXème siècle, affirmait que la fontaine qui se trouvait prés du lavoir était connue autrefois sous le nom de fontaine de la nymphe et se prêtait fort à cette croyance païenne.

Une autre hypothèse fait référence aux wisigoths qui auraient donné à ce lieu le nom de vallée profonde (Deop Tal). La Garonne coulait à cette époque au bas du village actuel.
Les étymologistes Dauzat et Rostaing ont vu dans le mot Dyopentala datant de 1268 l’origine gothique diopen (profond) et tala (vallée) équivalent des Dieffent hal en Allemagne.

Pour la troisième hypothèse, le livre du bicentenaire du Tarn et Garonne retient plutôt l’explication donnée par l’étymologiste Ernest Nègre dans sa toponymie générale de la France, où il rattache Dieupentale au nom  patronymique gaulois “Diopantus”. il refute l’explication “Deop Tal” car la vallée de la Garonne très large, n’a rien de profond à cet endroit.

En conclusion, si la première hypothèse paraît un peu trop romantique, force est de constater que les deux autres peuvent être envisagées.

Dieupentale en raison de sa position géographique évoque indiscutablement une notion de vallée et de profondeur ou étendue.

Les écrits notant Diuspantros en 1015 antérieur de plus de deux siècles à Dyopentala se basent sur une forme ancienne identique au nom de personne gaulois Diopantus.

Le nom de notre village tire son origine du mot « FAVARS », devenu au fil du temps FABAS, et qui signifie fève, légume très prisé au Moyen âge (XII° siècle). Ce nom a été choisi par une famille féodale à cette époque là.

Les armoiries de Fabas signifient :  « tranché émanché de gueules et d’argent ». Ces armoiries ont été créées à la demande du Roi Louis XIV (vers 1696) par son grand généalogiste Charles d’Hozier (1640-1732).

Fabas a longtemps été connu pour son église Saint Barthélémy située au niveau de l’actuel cimetière.
Le XVII° siècle est surtout marqué par les guerres de religions, les guerres aux frontières, la misère et les intempéries.
Les guerres de religions n’épargnent pas le seigneur de Fabas qui est tué en 1628.
Pendant la même période, l’Eglise de Saint Barthélémy est détruite. Ce n’est qu’en 1834 qu’elle sera reconstruite à son emplacement actuel au centre du bourg.

Le 5 vendémiaire de l’an IV (1794), les représentants de la commune de Fabas demandent un rattachement à la commune de Fronton. Cette requête est refusée.
En 1808, le département du Tarn et Garonne est créé et Fabas reste rattaché à l’arrondissement de Castelsarrasin et au canton de Grisolles (et récemment au canton de Verdun-Sur-Garonne).
Dès le XIX° siècle la fluctuation de la population dans le canton est notable, même si Fabas, Dieupentale et Labastide St.Pierre résistent. Ainsi, de 1876 à 1896 se produit une baisse de la population dans le canton, il en est de même au début du XX° siècle (baisse de 12% de la population de Fabas), puis pendant l’entre-deux guerres, la population s’accroît grâce à une forte immigration (+35%).

Par la suite, la stabilisation est notée, et la vie reprend son cours à Fabas, où échanges, fêtes et convivialité sont bien installés.
Les fêtes religieuses sont les catalyseurs du système.
Le patois, servant de langue de base dans la vie quotidienne est remplacé par le Français obligatoire pour tous.
Au niveau économique, Fabas est et restera terre agricole, où vignes, vergers, céréales et potagers font le bonheur de tous.

A l’origine le village s’appelait Ecclesiola, du latin « Petit église » dédiée à St Martin et était au moyen âge une possession de l’abbaye de Saint Sernin de Toulouse.

En 844, un document atteste l’existence de Grisolles et sa dépendance de la célèbre abbaye Saint-Sernin qui venait d’être fondée à Toulouse.

En 1155, l’abbé de Saint-Sernin construit un château fort à côté de la petite église afin de protéger et défendre les colons établis à Grisolles des bandes de pillards qui parcouraient le pays. En 1790, la municipalité de Grisolles achète les « Ruines » du château afin d’y établir un presbytère et des écoles.

La poste publique fut créée par le roi Louis XI en 1470. Placée sur les routes royales de Bordeaux et de Paris à Toulouse, Grisolles fut pourvue d’un bureau de poste, avec relais qui assurait le service pour les communautés de Saint-Jory, Villemur, Bouloc, Villeneuve et Orgueil.

Dès la fin du XVIè siècle, Grisolles devint, en raison de sa situation géographique, un centre important de marchés qui facilitaient les  échanges de produits  de l’agriculture et de l’industrie de la région. 
Lors de la division de la France en département en 1789, Grisolles devint l’un des chefs-lieux de canton du département de la Haute-Garonne. Le 2  Novembre 1808, par « Sénatus-Consulte », l’empereur Napoléon 1er, en formant le département de Tarn-et-Garonne, rattacha le canton de Grisolles au nouveau département.

Grisolles est bordé par le canal latéral, projet approuvé à l’unanimité par le conseil municipal le 1er novembre 1830.
Dès le XVIIè siècle, Grisolles est renommée pour ses industries taillanderies, coutelleries, tuileries. Au XIXè siècle, c’est la fabrication du balai de sorgho qui fait la réputation du village. Environ quarante fabriques existent à Grisolles, dont les ateliers donnent du travail à une bonne partie de la population et dont les expéditions fournissent en balais diverses places de l’Auvergne, du Limousin, de la Bretagne et du Midi.

Cette industrie s’est complétée par une usine de fabrication de manches à balais et par une manufacture de brosses diverses. Grisolles fut aussi le siège d’une succursale de la société des « Tricotages de l’Ariège » occupant une soixantaine d’ouvrières à la confection de bas. Ces diverses industries ont fait de notre localité l’un des principaux centres industriels du Tarn-et –Garonne.

Quelques dates  :

1808 • Le 25 juillet 1808, de retour d’Espagne l’Empereur Napoléon 1er s’arrêta à Grisolles. 

1814 • Le 1er février 1814, le Pape Pie VII fit escale à Grisolles et coucha chez M. Maubisson. 

1891 • Le 19 mai 1891, le Président de la République, Monsieur Carnot s’arrêta en gare de Grisolles. 

1959 • Le Président de la République le Général de Gaulle s’arrêta à Grisolles.

Quelques célébrités de Grisolles :

1914 • Adrien Hébrard (1833-1914)
Né à Grisolles, il fut un journaliste et un homme politique, directeur du « Temps » journal d’information. Il siégea au Sénat de 1879 à 1892 où il représenta la Haute Garonne. 

1909 • Paschal Grousset (1845-1909) 
Ce publiciste appartenait à une vieille famille Grisollaise mais est né à Corte en Corse. Il participa au gouvernement de la Commune en 1871 où il fut ministre des relations extérieures, puis député de Paris (XXe arrondissement) de 1895 à 1909. Il fut également écrivain et journaliste sous le pseudonyme de André Laurie. 

1965 • Jean Dargaties (1872-1965) 
Ce champion cycliste participe en 1903 au premier tour de France où il fut 11ème et à celui de 1904, 4ème. Il se classa 2ème d’un Bordeaux Paris. II fut surnommé “Hercule le Forgeron de Grisolles” et “Le Gaulois”. 

Le Mas-Grenier qui fut appelé aussi Mas de la Court, Mas de Verdun, Mas-Grenier doit son origine à une Abbaye Bénédictine fondée en ce lieu vers l’an 940. Au lendemain du massacre de la Saint-Barthélemy, les protestants s’emparèrent du village (Mars 1574) et en firent une place de sûreté ( 1576). L’assassinat d’Henri IV (14/05/1610) raviva les tensions religieuses. Les combats entre catholiques et protestants reprirent avec violence.

Assiégé par d’importantes forces royales, le Mas dut faire sa soumission (27/07/1621). Aussitôt après les fortifications furent démolies et les fossés comblés. Sous le révolution les religieux Bénédictiens furent chassés de leur couvent, leurs biens confisqués et vendus comme biens nationaux. L’Abbaye disparut ensuite sous la pioche des démolisseurs. Saint-Jacques le majeur patron de la paroisse. Peu de temps après leur installation, les moines avaient élevé dans le village une petite chapelle dédiée, comme l’église actuelle à Saint-Jacques le majeur.

La fête de ce Saint, tombant le 27 Juillet, donne bien chaque année à la fin de ce mois, à des réjouissances, attractions, bals, etc… qui se poursuivent durant quatre jours pour les plus grands plaisirs des jeunes.

Pompignan tire ses origines de l’antiquité. Pompinianum était le “domaine de Pompinius”, un personnage de l’époque gallo-romaine dont la villa, centre d’une exploitation rurale, se trouvait en bordure du coteau, au sud-est de la commune.

Nous ne savons pas grand chose de l’église primitive, construite à mi-pente dès le IXème siècle. Ce n’était sûrement qu’un oratoire dédié à la Vierge.

Depuis toutes les reconstructions eurent lieu au même endroit, dans le parc du château. On peut donc croire qu’elle était, à l’origine, en relation directe avec une résidence féodale. La seigneurie était entre les mains de la famille Maurand, avant de passer aux Galard, puis aux vicomtes de Terride et à d’autres encore, jusqu’à son acquisition par les Lefranc au début du XVIIIème siècle

Une autre église fut rebâtie vers 1550 sur ordre du Parlement de Toulouse, puis en 1762 par Jean-Jacques Lefranc de Pompignan, seigneur du lieu. Elle servit d’église paroissiale jusqu’en 1844, date de son transfert.

L’Eglise Saint-Grégoire

Dédiée au pape Saint-Grégoire, l’église a été construite en dehors de l’enceinte du château. Bâtie avec toutes les démolitions de l’ancienne église et sur le même plan, les travaux durèrent quatre années et coûtèrent 20 000F à la commune. La construction commença en 1844. La bénédiction de consécration fut donnée par Monseigneur Jean-Marie Doney, Evêque de Montauban, le 12 juin 1848. La voute de la nef et la flèche du clocher n’ont été bâties qu’en 1893.

L’intérieur de cette église présente un mobilier des XVIIème et XVIIIème siècles, provenant de la chapelle de la maison professe des Jésuites de Paris. Ce mobilier a été acquis par Lefranc de Pompignan lors de leur expulsion de france en 1762.

Parmi ce mobilier on distingue notamment trois autels en marbre, de nombreux reliquaires, des monstrances en bois doré, des bas reliefs, des lustres, quelques magnifiques tableaux, une chaire en bois doré et peint, deux confessionnaux…

Plusieurs de ces objets sont classés.

Chapelle Saint-Clair

On ne possède aucun document historique sur Saint-Clair et ce que l’on sait de sa vie repose sur des légendes.

Né en Afrique au Vème siècle, il se serait rendu à Rome, et de là aurait été envoyé en Gaule pour convertir les populations au christianisme. Il s’installe à Albi, dont il devient le premier évêque. Puis de là il se rend en Gascogne avec ses compagnons où il évangélise une partie des Landes , ainsi que la cité de Lectoure (Gers).

C’est là qu’il est sommé, avec d’autres compagnons (dont saint Babyle, ou Babel, ou Bébel, qui fut très honoré à Lectoure), de sacrifier aux dieux païens alors très en honneur sur le site de l’antique Lactora. Sur leur refus, ils subissent le martyre, au pied des remparts, au lieu qui porte toujours le nom de Saint-Clair et où se trouve une croix commémorative.

On raconte que Saint-Clair, traversant notre région, détruisit un temple d’idoles s’élevant à l’endroit même où se trouve aujourd’hui l’antique chapelle Saint-Clair, qui aurait été bâtie en souvenir de ce fait. La chapelle souvent détruite au cours des guerres, notamment en 1212 par les troupes de Simon de Montfort, fut maintes fois reconstruite .

Au hasard des archives, on note le 25 septembre 1596 la visite d’une autorité religieuse constatant que:


“la fermure du cimetière en paroi et pose d’un portail en bois précedemment ordonnées avaient eu lieu et que le cimetière était tout neuf au milieu duquel s’élévait la chapelle votive Saint-Clair”


Et en 1668 sous l’impulsion du curé Jean Villars :

“on enfonce de deux pans le sol de la chapelle, on fait le carrellement en entier, on bastit des sièges en briques tout autour et on ouvre deux fenestres au fond de la chapelle”

En 1675, on rajoute un rétable par un sculpteur de Verdun, puis l’Archevêque Colbert de Toulouse ordonna de

“faire dorer la statue de Saint-Clair qui surmontait l’autel”

On lui rajouta ensuite un clocher pour une petite cloche “Campanulum sufficientem” suffisante à se faire entendre des fidèles.

Le pèlerinage avait lieu tous les ans, pendant le mois de mai, pour se terminer le premier dimanche de juin par de grandes festivités religieuses et profanes. Il fut supprimé, à partir de 1959, à cause de la trop grande vétusté de la chapelle.

La chapelle Saint-clair est néanmoins maintenue en état par la municipalité, notamment grâce à des dons privés.

Saint-Sardos est une cité dont l’existence remonte au XIIème siècle, en raison de la construction de l’église faite en l’honneur de saint Sacerdos, évêque de Limoges, par les moines bénédictins de l’abbaye de Sarlat (Périgord) qui l’ont eu comme patron.
Ils en firent d’abord un prieuré simple et le prieur était seigneur du lieu avec des droits plus étendus que ceux qui résultaient des abbayes de Grandselve et du Mas-Grenier. C’est le fait du patronage découlant du titre de la fondation en date du 27 octobre 1122 entériné par l’archevêque de Toulouse.
La communauté de Saint-Sardos n’avait, fin du XVIIIème siècle, qu’un seigneur, l’abbé de Grandselve, selon des mentions trouvées en 1770 et 1789.
Saint-Sardos est surtout connue par son église d’origine romane.

L’église de Saint-Sardos

L’église romane primitive était bâtie en briques épaisses de type cistercien et comprenait les trois travées de la nef actuelle; elle fut prolongée au XIVème siècle par la construction du choeur et le contemporain est vraisemblablement un chapelain mort en 1333 selon une inscription en lettres onciales sur la façade qui évoque son souvenir; quant au clocher, il a été construit au XIIIème siècle.
Après les Guerres de Religion qui la ruinèrent en 1561, une restauration intervint mais c’est surtout en 1901 que l’église a été reconstruite sur les bases anciennes avec surélévation des murs pour recevoir une voûte gothique.
Seul est resté dans son aspect primitif le clocher du XIIIème siècle; s’agissant d’un clocher-mur fortifié dont la base se termine par une galerie en encorbellement, il comporte cinq baies tandis que le pignon s’encadre de deux tourelles coiffées en poivrière.
Le mobilier ancien comprend un buste reliquaire de saint Sardos en bois doré et une statue d’évêque en terre cuite.
On remarque un ensemble de peintures murales au choeur et au baptistère exécutées par des artistes hollandais au temps où l’abbé Hermann Wouters était curé de la paroisse avant son retour, en 1968, pour la Hollande, son pays d’origine.

La Maison Lasserre

Non loin de l’église et de la place centrale très spacieuse où se tenaient avant 1950, des foires importantes, se remarque dans le village, une maison seigneuriale de la première moitié du XVIIè siècle avec, à l’intérieur, un escalier de bois à double révolution et un trumeau du début du XIXè siècle.

La Fontaine de Coymès

Nichée au pied d’un bois, au bord d’un chemin communal, cette jolie fontaine avait autrefois la réputation d’offrir une eau aux vertus magiques pour les douleurs intestinales. (Prendre la D55 en direction de Montain, puis emprunter un chemin rural sur la droite indiquant ‘d’Escancelles à Cayllol’).

 

Le 4 juillet 1901, après trois siècles de lutte obstinée, la paroisse de Savenès devient Commune de Savenès ; c’est la plus récente du Tarn-et-Garonne. Elle dépendait, jusqu’alors, de Verdun-sur-Garonne.

Aujourd’hui, elle couvre 2257 hectares, sur les première et deuxième terrasses géologiques de la rive gauche de la Garonne.

UN PEU DE GÉOLOGIE

La roche du sous-sol est formée par des dépôts calcaires accumulés au fond de l’océan primitif.

Dans les bois, en bas du lieu-dit “la Garouille”, un affleurement de cette roche, est rendu visible grâce à l’érosion du ruisseau de Pontarras. Les anciens exploitaient ce gisement de marne pour alimenter les fours à chaux locaux et pour amender les terres agricoles acides. C’est la même roche calcaire que l’on retrouve dans le Quercy. 

La plaque tectonique africaine, en percutant la plaque eurasienne, a notamment provoqué l’émergence des Pyrénées et déterminé l’écoulement des eaux du Bassin Aquitain.

Globalement, les géologues expliquent ainsi notre relief local : les périodes glaciaires, suivies de réchauffements, se sont succédé dans notre région pendant des millions d’années. En période glaciaire, les sables et les limons ont comblé la dépression creusée par le fleuve. Au réchauffement suivant, la « Garonne » recommençait à éroder les dépôts sableux de la vallée et à y déposer limons et galets.

C’est ainsi que la vallée se profile actuellement en trois zones d’âges géologiques différents. La plus jeune est la basse vallée inondable, puis vient la terrasse où se trouve Verdun-sur-Garonne et enfin la plus ancienne est celle où est érigé Savenès.

L’autre relief significatif du lieu est la profonde entaille de la terrasse due à l’érosion du ruisseau Pontarras et de ses petits affluents. Au nord-ouest de la commune, le dénivelé provient de l’érosion des ruisseaux de Nadesse et de Dère.

LA DÉMOGRAPHIE

En 1850, la population de la commune était de 900 habitants puis elle a régressé régulièrement pour atteindre son plus bas niveau en 1982, avec 382 Savenésiens. Elle a ensuite légèrement augmenté, et c’est à partir des années 2000/2005 qu’elle a connu un véritable essor, pour atteindre 824 habitants en 2021.

DE CAUJAC À SAVENÈS

Le sens du toponyme « Savenès » est incertain. Certains historiens locaux le rattachent au nom d’un genévrier, le “juniperus sabina”, inconnu localement.

Le premier document retrouvé faisant état de Savenès est la charte des coutumes du Mas-Grenier (1089) qui mentionne la présence du noble “Adoni de Saveners”.

Dès 1638, les Savenésiens ont demandé leur indépendance pour être séparés de Verdun-sur-Garonne. Ils ont obtenu gain de cause en 1901, lors de leur sixième demande. Leur principal grief concernait l’injustice fiscale.

L’unité territoriale du lieu est due à la création des paroisses au début de la christianisation. C’est de l’église d’un village aujourd’hui disparu, Caujac, que dépendait une paroisse d’environ 2500 hectares. Caujac était situé au nord de l’église actuelle, là où se trouve le cimetière aujourd’hui. Son emplacement s’explique par la proximité du ruisseau de Pontarras, mais surtout par la présence d’une Villa Gallo-Romaine toute proche. Le toponyme Caujac proviendrait du nom du propriétaire de la villa, Caldius ou Calvius.

Succédant à la villa, une “Maison forte ou Aula”, qui servait de garnison à des gens en armes, vit le jour à l’emplacement même du château de Lasalle actuel.

En 1475, la “Maison forte” est décrite dans un dénombrement des biens nobles du seigneur de Savenès : “quamdam plateam seu quoddam fortalicium cum ponte levadicio, vocatum aula de Savenes… quequidem platea seu fortalicium erat ex antiquitate nobile et bene munitum de baladis”, que l’on peut traduire par : “une place ou une maison forte avec un pont levis appelée aula de Savenès… qui du reste était une place ou une maison forte connue depuis les temps anciens et bien protégée contre les gens de guerre”.

Concernant Caujac, les premières traces connues se trouvent dans des archives de 1255 : le “Gallia Christiana in provincias ecclesiasticas distributa” où est répertoriée l’église sous le vocable “Sanctus Avitus de Caujaco”.

En 1271, Le comté de Toulouse fut directement rattaché au domaine Royal. En 1277, tous les nobles, consuls, bayles et autres notables du comté prêtent serment d’allégeance.

Les Consuls de Verdun reconnaissent pour seul Seigneur le Roi dans toute l’étendue du fief. Ils produisent un rôle des “francs fiefs” où sont indiqués les fiefs nobles de Savenès, Caujac et Escufès, avec la précision qu’ils sont dépourvus de tout droit de justice. Le seigneur de Savenès ne possédait qu’un droit de prélèvement de certains impôts sur l’ensemble du territoire de la paroisse.

Les familles nobles qui ont successivement possédé la seigneurie de Savenès, en tiraient profit en louant ou vendant des “Bordes” aux paysans locaux, ou même en aliénant tous leurs droits comme à Lapradère en 1203, mais aussi à En Gouze, la Granborde, les Saraillès et aux Gouzounat vendus à l’abbaye Saint-Pierre du Mas Grenier par Jean Isalguier en1457.

Le village de Caujac et son église n’ayant pas survécu à la guerre de cent ans, l’habitat s’est développé sur l’ensemble de la commune autour des lieux habités préexistants tels ceux d’Escufès, En Gouze, Braguéjayres, Lapradère, les Mourreaux et, celui qui va dominer tous les autres, SAVENÈS.

Les abbayes de Grand Selve et du Mas-grenier ont reconstruit l’église à l’emplacement d’origine, mais, l’habitat déjà organisé sur l’ensemble du territoire n’avait aucune raison de se développer près de l’église. C’est pour cela que l’église de la paroisse se trouve totalement isolée en rase campagne.

En 1612, l’arrivée de la famille de Pezan à la tête de la seigneurie va marquer un tournant décisif dans l’histoire de Savenès. Cette puissante famille s’installe à demeure au château de Lasalle qu’elle va entièrement reconstruire en 1650. Elle va également investir en faisant élever sur ses terres les moulins-à-vent jumeaux. C’est aussi elle qui va conduire la toute première demande d’indépendance de Savenès. Vous pouvez, aujourd’hui encore, voir le château originel avec, pour simples modifications, la mise en place de toitures en remplacement des créneaux placés aux sommets des tours d’angle, détruits à la Révolution, et le comblement en 1900 des douves nord.

En 1645, la famille Darailh fait construire son second château, plus digne de son rang. L’un de ses membres est Capitoul à Toulouse. Le château prend alors le nom du lieu-dit de l’époque : “Fourcayran”. Un corps de logis, encadré par deux pigeonniers, lui a été adossé côté est, vers le milieu du XIXème siècle.

UN TRÈS IMPOSANT PATRIMOINE ARCHITECTURAL PRIVÉ

Bien avant la Révolution, Savenès comptait de très nombreux petits propriétaires fonciers. En 1800, outre la viticulture qui couvrait près de 300 hectares, il y avait 2000 brebis réparties sur l’ensemble de la commune. Les agneaux étaient vendus et la laine servait aux tisserands Savenésiens pour fabriquer le célèbre “cadis” montalbanais. Une autre production locale, le lin, fournissait avec ses fibres la matière première pour tisser localement un drap assez grossier. Les graines de lin étaient pressées au village pour obtenir une huile non comestible aux multiples usages, comme par exemple enduire les voilures des moulins-à-vent ou brûler dans les lampes des églises. Le dernier presseur d’huile savenésien a arrêté ses activités à la fin des années 1890.

1914 marque la fin de cet âge d’or

LES « BORDES »

Tout cela apportait une plus-value locale aux productions agricoles, sans oublier la farine produite par les cinq moulins-à-vent, ni la briqueterie à Barlan qui est restée en activité jusqu’aux années 1930.

Cet essor fut tel qu’au milieu du XIXème siècle la plupart de l’habitat rural ancien fut rénové. De nombreuses fermes, les « Bordes », ont été construites à proximité des anciennes. Aucune des 150 fermes actuelles n’est identique. La plupart ont conservé leur aspect extérieur.

LES CHÂTEAUX

Toujours dans le domaine privé, on retrouve le château de Lassalle (1650) dominant la vallée ; dans le village, celui de Fourcayran (1645), écrasant de sa masse les maisons environnantes. Une fontaine monumentale, dépendant du château de Lasalle, capte une source à flanc de côteaux.  

La ferme millénaire de Trauquebise constitue un véritable joyau rehaussé d’une magnifique maison bourgeoise, construite en 1825. Les Savenésiens la nomment affectueusement : le « Château de Trauquebise ». L’ensemble possède un bijou de chapelle en briques rouges, « Notre Dame de Pitié », et une maison de maître datant de la fin du 17ème siècle aux singulières ouvertures cruciformes.

LES MOULINS -À-VENT

Savenès a compté jusqu’à cinq moulins en activité, du XVIIème jusqu’à la veille du XXème siècle. Le plus ancien se trouve à la limite du territoire du village du Burgaud Construit avant 1686, il succède à un moulin plus ancien. Le moulin du hameau d’Escufès n’existe plus. Il a arrêté de moudre en 1866. Les deux moulins jumeaux, proches de l’église, datent de 1660. Celui des Quatre-Chemins a été construit en 1679 et a été le dernier à replier ses ailes en 1918.

LE DOMAINE PUBLIC 

NOTRE DAME DE L’ASSOMPTION

Les vicissitudes de l’histoire ont conduit ce beau vaisseau à poursuivre sa route, seul, dans un écrin de verdure qui invite naturellement à la méditation.

Une église primitive a été édifiée en ces lieux peu après l’installation d’une villa gallo-romaine toute proche (IIIème et IVème siècles)

En l’an 1000, une nouvelle église est construite sur une assise de blocs calcaires qui subsistent à la base du porche actuel.

La guerre de cent ans voit la destruction de l’église et du village de Caujac.

Au tout début du XVIème siècle l’église est reconstruite et prend le nom d’église de l’Assomption.

Pendant les guerres de religion elle sert d’abri fortifié aux Savenésiens. Elle subit des dommages et conserve des traces d’incendie sur ses murs extérieurs. Elle est interdite de culte en 1596 « polluée à cause que durant les troubles, hommes et femmes s’y retiret et y couchait la nuict ».

Telle que nous la voyons aujourd’hui, elle est constituée d’éléments d’architecture très divers qui marquent différentes époques de construction et de remaniement.

  • L’assise en blocs calcaire du XIème siècle. (Visible lors des travaux d’assainissement)
  • Le portail avec son linteau arqué : roman à l’intérieur, gothique à l’extérieur (XIIème).
  • Le porche, et ses salles au 1er et second étage qui étaient réservées en particulier aux réunions de la Fabrique.
  • Le clocher-tour, typique des églises gasconnes a été démoli pendant la révolution. Il fut ensuite reconstruit sur le modèle en vogue à l’époque : le clocher-mur que l’on peut voir aujourd’hui.
  • Le narthex (vestibule) avec ses fenêtres romanes, ses pierres tombales (XIIème)
  • La nef principale avec des fenêtres à arc brisés (XVème et XVIème). Les piliers sont renforcés par des contreforts visibles de l’extérieur. C’est Gian-Antonio Pédoya, peintre Italien spécialisé dans la décoration, arabesques, faux marbres…, qui a peint la voûte en 1843.
  • Les collatéraux : transformés en chapelles, abritaient les confréries, Saint Fort, notre Dame de Caujac, … et le baptistère. Les deux chapelles les plus proches du chœur étaient réservées aux familles nobles de Savenès : le Seigneur du lieu et la famille Darailh.
  • Le chœur : le chevet cylindrique a un aspect polygonal grâce aux boiseries peintes qui revêtent l’intérieur. À noter que le Curé Lafforcade est le dernier Savenésien à être inhumé dans l’église devant le maître autel (1672). 
  • Les vitraux : réalisés en 1850 par le verrier toulousain Chalons.
  • Les toiles du chœur : certaines pourraient être l’œuvre de Pédoya, le frère aîné de Gian-Antonio.
  • Armoiries de la famille Darailh gravées sur des chapiteaux d’angle dans la chapelle réservée à cette famille.
  • Maître autel en marbre polychrome et lutrin daté de 1787 : offerts en 1803 par Paul Dubarry, seigneur de Savenès. Ils proviennent de la démolition de l’abbaye de Grandselve.
  • Chapiteaux médiévaux dans la sacristie et une chapelle.
 

LA CHAPELLE SAINT FORT

Cette chapelle, construite en 1836, se trouve dans le village et est mitoyenne du presbytère. Elle occupe une place centrale, juste en face du café qui vient d’ouvrir ses portes au moment de son inauguration. Un pèlerinage se déroulait à l’église paroissiale le dimanche suivant le 16 mai. À cette occasion, les nouveau-nés étaient placés sous la protection de Saint Fort pour qu’il les préserve des maladies. Dans les années fastes, de 1850 à 1930, plus d’un millier de pèlerins assistaient à la bénédiction. 

LA FONTAINE DU PICOU

C’est en contrebas de l’ancien château d’Escufès que vous trouverez cette fontaine publique et son bassin. À flanc de coteau, elle capte les eaux d’une source intarissable.

Verdun-sur-Garonne était autrefois un port, le premier entre Toulouse et Agen, ses remparts sont imposants et donnaient à l’époque directement sur le fleuve Garonne. On peut d’ailleurs dire que Verdun est né de la Garonne. 
L’existence de son port, ou plutôt ses ports car il y en a eu au moins deux, est connue depuis le XIIe siècle. Le port d’escale, pour la navigation fluviale, est cité à cette époque comme étant le premier après Toulouse dans le sens de la descente. L’importance de ce port s’est amenuisée avec  la création du canal latéral, du pont et de la voie ferrée au milieu du XIXe siècle.

Sur un méandre de la Garonne, l’île de Labreille (qui tire son nom de l’occitan: littéralement zone humide). est d’un grand intérêt écologique. Cet espace naturel sensible s’étend sur 32 hectares. 
C’est une zone humide plantée d’arbres est classée Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique et elle est intégrée au réseau NATURA 2000. 

Ce réservoir de biodiversité est un paradis pour la faune et la flore. Le site est conservé à son état sauvage, avec juste le discret coup de main pour le rendre accessible au public. Ici, place aux amoureux de la nature. Les véhicules motorisés en tous genres, 4X4, motos, etc, sont strictement interdits. Les sentiers de randonnées serpentent parmi les herbes hautes d’où émergent des bouquets de grande jussie (plante aquatique), armoise, ortie ; ils s’enfoncent entre peupliers, saules, frêne et noyers, sureau et fusain ; parfois, ils croisent hérons cendrés, canards colvert, pinsons, grives, libellules, chevreuils et ragondins. Ce lieu unique à la croisée des eaux fait également le bonheur des pêcheurs.

Le Parc de Garonne, créé en 2016 sur les berges de la Garonne, est entretenu en gestion différenciée. C’est un lieu de vie sociale et d’échanges intergénérationnels, avec son city-stade, ses jeux divers, son aire de picnic, et un bâtiment baptisé La Garonnette. Il sert de base à de nombreux événements aussi parce qu’il partage son espace avec le Parc de Garonne. S’y déroulent fête de la musique, danse en extérieur, et animations de nombreuses associations…

Le patrimoine architectural et mobilier de Verdun-sur-Garonne, c’est tout d’abord son église Saint-Michel, dont le début des travaux se sont déroulés en 1216. L’église Saint-Michel a été classée monument historique au 28 décembre 1910. 

Elle renferme un orgue de 1767 construit par le facteur d’orgue toulousain Jean-François L’Épine dans un buffet du 17e siècle agrandi. Le buffet et la partie instrumentale sont classés Monuments Historiques. Repris par Frédéric Junck pour le récit expressif, ainsi que le jeu du grand orgue en 1849. Restauré par Alain Leclère 1985, réparé par Patrice Bellet en 2000. Les anciens fonts baptismaux en plomb du XIIIe sont classés au titre mobilier par les Monuments historiques.

Il y a également le château, aujourd’hui privé, qui est surnommé « le château de la reine Margot » et ceci en référence à la légende qui dit que la reine Margot était envoyée dans ce château lorsqu’elle était punie par le roi. En réalité, le bâtiment actuel est beaucoup plus récent, il remonte au 19e siècle. Il est cependant édifié sur l’emplacement d’un ancien château seigneurial où s’est déroulé en 1320 un épisode sanglant : le massacre des juifs (500 personnes) lors de l’insurrection dite « croisade des Pastoureaux ». 

Désormais Verdun-sur-Garonne figure dans les encyclopédies du judaïsme parmi les lieux de mémoire où le peuple juif a souffert cruellement. 

Le château de Verdun-sur-Garonne possède une étonnante tour en deux parties : carrée sur sa partie la plus basse, et ronde sur la partie supérieure.  

Intéressante aussi, la belle halle du 17e de la vieille ville fortifiée,  et on pourra apprécier de nombreux pigeonniers, à Verdun-sur-Garonne et alentour. Au cœur de la vieille ville, c’est le lieu d’échanges et de regroupements. Elle arbore côté nord (face à la mairie) une façade à fronton triangulaire de style néo-classique.

La mairie, un bâtiment de 1875 qui possède sur les trois façades six écussons de pierre où sont gravées les initiales de plusieurs artisans ayant participé à sa construction.

Les remparts qui comprennent la halle et la mairie, sont inscrits en 1946 comme site historique. 

La fontaine du Touron est un vestige du port de Verdun, très actif dès le XIIème siècle, époque où la Garonne serpentait au pied des remparts. 

Les recherches archéologiques réalisées sur Verdun-sur-Garonne et dans ses environs immédiats attestent d’une très ancienne présence humaine agglomérée.

La région de Verdun-sur-Garonne était déjà peuplée au paléolithique : des sites furent découverts à l’ouest de la commune, sur des terrasses supérieures, au bord des ruisseaux de Nadesse, Dère, Pontarras et Segonde. 

Au nord et au sud, des sites surplombant la Garonne de 20 mètres, occupés du néolithique à l’époque gallo-romaine, permettaient de par leur situation, un contrôle du trafic fluvial. Plusieurs racloirs datant de l’âge du bronze furent découverts sur le territoire de la commune.

Deux fouilles furent entreprises en 1996 sur la place de l’église par Monsieur Pons du service régional de l’archéologie. Les tessons de poterie en colombins furent datées de l’âge du bronze, de l’âge du fer, de l’époque médiévale et d’époques plus proches de nous.

 

Le toponyme d’origine gauloise apporte la confirmation de l’existence ancienne de Verdun-sur-Garonne,  sa nature de ville est prouvée par les textes anciens dès le Xe siècle.

Au milieu XIIIe siècle, Verdun-sur-Garonne est le siège d’une importante baylie regroupant 44 communautés, puis sera élevée en 1278 au rang de jugerie. 

En 1469 elle est jumelée à la jugerie de Rivière, pour former le Pays de Rivière-Verdun, pays d’État disposant d’une assemblée régionale pour sa gestion.

Verdun-sur-Garonne a vécu les guerres du Moyen-âge puis les guerres de religion où elle prit le parti de la Ligue, mais ne subit jamais de siège vraiment dévastateur.

Le 16 avril 1789 se tint à Verdun-sur-Garonne l’assemblée générale des trois ordres de l’ensemble du Pays de Rivière-Verdun, chargée de rédiger les cahiers de doléances devant être présentés à Versailles.

Après la révolution, Verdun-sur-Garonne perd quelque peu de son importance administrative pour devenir le chef-lieu de canton qu’il est à ce jour.

En 1901, la création de la commune de Savenès ôte 681 habitants à  Verdun-sur-Garonne.

Personnalités liées à la commune

Guillaume Brun (1430-1509), médecin de Louis XI.

François-Joseph Double (1776-1842), médecin, fondateur avec Antoine Portal de l’Académie nationale de médecine.

Henri Jauvert (1851-1926), félibre et poète.

Joseph Capgras, né en 1873, psychiatre.

Félix Piquemal né le 9 janvier 1897, aviateur de la Grande Guerre et Directeur d’école.

Jean Raymond Bayssade né en 1913, aviateur de la Grande Guerre.

Françoise Imbert, née en 1947, est une femme politique française (PS).

Marjorie Puech, née en 1965, vice-championne du monde de tir à l’arc 3D.

Clément Michelin né en 1997, footballeur.

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